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LE POINT SUR LE LIFI

Nous vous en parlions il y a deux ans déjà. Le Lifi fait de plus en plus de bruit. Souvenez-vous, en octobre 2015, nous vous évoquions cette nouvelle technologie française qui faisait parler d’elle dans le monde des luminaires (lire l’article ici).

LE LIFI, UN PEU D’HISTOIRE

Les origines du Lifi remontent à 1880 avec la découverte d’Alexander Graham Bell. Célèbre pour son invention du téléphone, il n’en demeure pas moins, qu’il réussît à transmettre sur plusieurs centaines de mètres le son de sa voix en utilisant la lumière du soleil. Une grande première pour l’époque, bien avant l’invention des communications radio.

Depuis 2015, le sujet de la transmission de données grâce à la lumière passionne. Plusieurs start-up se lance dans la R&D permettant les premières exploitations du Lifi : pour des applications de géolocalisation par exemple.

Puis viennent les premières exploitations

Plus récemment, en avril 2016, c’est EdF qui lance un premier projet expérimental en éclairage extérieur Lifi dans le quartier Camille Claudel de Palaiseau.

Le fonctionnement du Lifi

Etroitement lié à la technologie LED, le Lifi s’appuie sur la transmission de données. « Nativement comme les lasers, la LED clignote de manière imperceptible pour l’œil humain plusieurs milliards de fois par seconde. Ce clignotement peut donc servir à la manière du morse ou des sémaphores à communiquer. »[i]

Le cheminement des données à transmettre est alors le suivant :

  • Les données numériques à transmettre sont d’abord encodées pour rendre la transmission plus robuste aux dégradations causées par le canal optique.
  • Ces données codées, alors sous forme de signal électrique sont converties en signal lumineux grâce à un circuit électronique pilotant une ou plusieurs LED.
  • La lumière émise se propage ensuite dans l’environnement et subit des déformations dues par exemple aux obstacles, aux conditions météorologiques… Cet environnement et les déformations associées sont regroupés sous le terme de canal optique.
  • Le signal lumineux déformé est enfin reçu par un photorécepteur (photodiode, caméra…) qui le convertit en courant électrique. Le signal électrique résultant est traité puis démodulé et décodé pour récupérer les données transmises.

Dans la pratique, les modules d’émission et de réception peuvent être équipés de dispositifs optiques (lentilles, miroirs, filtres…) permettant d’améliorer la qualité de la transmission de données.

ET AUJOURD’HUI ?

Cocorico, aujourd’hui, la France est une des pionnières dans l’exploitation de cette nouvelle technologie. Et pour cause, avec le passage du parc luminaire public à la LED, le Lifi fait peu à peu son chemin dans les esprits.

Pour comprendre l’attraction des pouvoirs publics pour cette technologie, il faut remonter à 2005. C’est à cette époque que Suat Topsu, professeur de physique atomique à l’université de Paris travaille sur les futures voitures sans conducteur avec Renault. La célèbre marque au losange souhaite mettre des bornes wifi sur ses prototypes pour leur permettre de communiquer avec leur environnement. C’est ainsi que lui vient l’idée de se servir de phares LED comme source de transmission de données. Elargi aux sources lumineuses publiques, il n’y a un qu’un pas. « Le réseau de communication existe déjà potentiellement. Chaque ampoule est appelée à devenir un hotspot sans fil », souligne Suat Topsu.

A l’heure actuelle, EdF teste le Lifi dans plusieurs endroits.

  • « A Liège : le musée Grand Curtius est le premier à utiliser le Lifi pour remplacer les audio-guides
  • Dans les gares : les passagers sont informés en fonction du quai sur lequel ils se trouvent
  • Dans les supermarchés : des publicités ciblent le rayon où déambule le client

L’éclairage public pourrait aussi être la source d’informations pour les usagers des transports publics ou des services administratifs »[ii]

LES LIMITES DU LIFI

Si cette technologie tend à se développer, il n’en demeure pas moins qu’elle est encore trop instable pour se démocratiser.

« L’inconvénient majeur du Lifi est qu’il est unidirectionnel : s’il peut envoyer des informations, il ne peut pas en recevoir, contrairement au Wifi. Le Wifi a donc plutôt vocation à compléter le Lifi, notamment pour soulager un spectre radio de plus en plus saturé. Enfin et surtout : si on éteint la lumière, le Lifi est dans le noir complet… »

[i] Source : http://blog.led-flash.fr/lifi/#more-2700

[ii] Source : https://www.edf.fr/edf/accueil-magazine/le-lifi-accedez-a-internet-par-la-lumiere

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